Rien n’est dit non plus des moyens que l’État consacrera à l’affirmation de notre souveraineté sur les 11 millions de kilomètres carrés de notre espace maritime.
Les pêcheurs ne sont pas des prédateurs : ils sont avant tout des entrepreneurs qui font vivre nos ports et notre économie maritime littorale.
Ce texte recèle un deuxième écueil, car il n’ose pas toucher au grand totem de l’économie de la mer, à savoir le statut des marins – notamment les questions liées à la protection sociale. Il n’ose pas toucher à la question du service minimum dans les transports maritimes, non plus qu’au RIF, encore trop souvent considéré comme un pavillon de complaisance. Il n’ose pas, enfin – et c’est peut-être le plus grave pour l’emploi et l’économie maritimes –, toucher au coût du travail par le moyen d’exonérations de charges sociales. Vous avez pourtant rappelé dans votre rapport, monsieur le rapporteur, que le pavillon français est 40 % plus cher que le pavillon danois ou italien !
Mes chers collègues, pour conclure, je vous invite à oser regarder l’avenir de la France en bleu. À l’heure où tout devient vert, sauf les feux de la croissance et de l’emploi, regardons l’avenir de la France en bleu !