La compensation écologique est un principe vertueux posé par la loi de 1976 relative à la protection de la nature. Son intérêt majeur est de tendre à limiter l'amenuisement des ressources naturelles. Mais ce sujet donne lieu à des débats nourris entre ceux qui considèrent qu'il ouvre un droit à détruire et ceux qui y voient une contrainte trop importante. Comme souvent lorsque des intérêts importants sont en jeu, il est difficile de faire la part des choses. Le projet de loi pour la reconquête de la biodiversité devrait renforcer à la fois les objectifs et les obligations qui y sont liées.
Je profite de cette table ronde pour répercuter, une fois encore, l'exaspération de nos concitoyens par rapport à l'hystérie normative, en particulier dans le domaine agricole où les réglementations sont de plus en plus nombreuses et strictes, et les mesures de plus en plus coercitives. Il y a globalement un manque de concertation. Comme on le voit souvent au sein de notre commission, on se heurte souvent au problème de l'articulation entre l'efficacité environnementale et scientifique, et l'efficacité économique. On le constate encore à propos du préjudice écologique, actuellement en discussion au Parlement.