Le débat est pour ainsi dire philosophique, monsieur Carvalho, et il concerne aussi bien le premier registre que le RIF ou les pavillons associés à certains territoires en difficulté, comme les Terres australes et antarctiques françaises – les TAAF – ou Wallis-et-Futuna.
Je veux bien entendre vos arguments, et déplore le classement du RIF en pavillon de complaisance alors qu’il n’en est pas un – la preuve en est qu’il figure dans la liste blanche du Mémorandum de Paris, ce qui n’est pas le cas de beaucoup de pavillons de complaisance.
Le RIF a été déclaré pavillon de complaisance pour de sombres histoires de financement indirect d’une partie de nos partenaires sociaux. Disons les choses sans détour : il est même honteux de considérer le RIF comme un pavillon de complaisance. Si nous avons fait le choix de créer un pavillon, c’est pour résister et combattre. Je suis sûr, monsieur Carvalho, que vous êtes heureux d’acheter, dans les enseignes de la grande distribution, des produits peu coûteux arrivés à bord de bateaux dont les marins viennent des pays en voie de développement et sous pavillon bis.
Vous avez donc touché du doigt les contradictions de la globalisation.