Intervention de Germinal Peiro

Réunion du 15 janvier 2013 à 16h15
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGerminal Peiro :

Le groupe socialiste soutient la politique du Gouvernement. Il a obtenu le Pacte de croissance alors que la zone euro traversait une période d'instabilité. La taxe sur les transactions financières, que certains appellent de leurs voeux depuis plus de quinze ans, verra bientôt le jour. Un effort est également consenti pour assainir nos finances publiques. On ne pouvait plus laisser augmenter la dette publique, que le gouvernement précédent a alourdie de 620 milliards d'euros en cinq ans. Il fallait réagir non seulement pour éviter de reporter la dette sur les générations futures, mais aussi pour relancer notre économie. Dès lors que le déficit public sera maintenu en dessous de 3 % du PIB, la dette cessera de croître, condition essentielle pour revenir à la croissance.

L'effort de rigueur n'aurait pas été compris par nos concitoyens s'il ne s'était accompagné d'un effort de justice. Défavorables à la politique fiscale menée sous la mandature précédente en faveur des plus aisés, nous nous réjouissons que le Gouvernement ait à coeur de mieux répartir les efforts. Les emplois d'avenir et les contrats de génération porteront leurs fruits, ce qui permet d'espérer retrouver la croissance fin 2013.

J'appelle cependant votre attention sur un point monsieur le ministre : les collectivités territoriales françaises n'ont plus accès au crédit. Les plus grandes d'entre elles peuvent se financer sur le marché obligataire mais les plus petites n'ont pas ce recours. Maire depuis presque trente ans d'un village de 465 habitants, j'ai, pour la première fois en 2012, été éconduit par la Banque populaire, le Crédit mutuel, la Caisse d'épargne et la Caisse des dépôts, sans parler de Dexia et du Crédit agricole. Dans le seul département de la Dordogne, plus de cent collectivités ne peuvent exécuter leurs chantiers faute de crédits. Nous comptions sur la Banque postale, dont le PDG, Philippe Wahl, nous avait assuré il y a quelques semaines que le crédit s'ouvrirait en novembre : or celle-ci n'envisage pas de prêter en dessous d'un million d'euros, montant évidemment sans rapport avec les besoins de nos communes.

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