Je le sais.
Partageant la conviction qu'il faut faire évoluer la contribution foncière des entreprises, nous avons fait voter des correctifs, et dit notre volonté de conduire une réflexion approfondie, en concertation avec le Parlement, d'ici à la fin 2013.
Pour en revenir au débat sur l'austérité et la croissance, croyez bien que je suis conscient des risques que présenterait un ajustement excessif. C'est pourquoi nous avons veillé tout particulièrement à bien calibrer les mesures du PLF. Le chiffre de 3 % n'est en effet pas un fétiche, monsieur Piron : c'est le niveau à partir duquel s'infléchit la dette, et c'est aussi un facteur de crédibilité. La décision que j'ai prise sur le livret A, comme la politique de réduction des déficits, ont un objectif commun : la baisse des taux d'intérêt. Si nous avons aujourd'hui des taux historiquement bas, c'est notamment parce que notre politique économique est crédible : elle doit le rester. Au moindre relâchement de l'effort, au moindre soupçon de laxisme ou de passivité, tout peut aller très vite et la situation qui nous est actuellement favorable se retourner. J'ai le plus grand respect pour ce qu'accomplit le gouvernement espagnol, et je suis aux côtés de l'Espagne dans ses difficultés, mais je préfère avoir les taux d'intérêt français que les taux d'intérêt espagnols… Pour cela, il faut que notre politique budgétaire reste crédible.