Intervention de Pierre Moscovici

Réunion du 15 janvier 2013 à 16h15
Commission des affaires économiques

Pierre Moscovici, ministre de l'Économie et des finances :

Je n'ai pas de leçons à recevoir sur les contradictions supposées de notre politique. Ma tâche est de redresser le pays, sous l'autorité du Président de la République et du Premier ministre – bien qu'on nous ait laissé 1 700 milliards d'euros de dette publique, dont 600 milliards accumulés sous le dernier quinquennat, que le taux de chômage, qui dépasse désormais 10 %, ne cesse d'augmenter, et que la croissance soit atone. Dois-je rappeler que lorsque nous sommes arrivés aux affaires, le déficit public était supérieur à 5 % du PIB, et que notre compétitivité s'est fortement dégradée ? Le déficit de notre commerce extérieur atteint 70 milliards d'euros, quand l'Allemagne enregistre un excédent de 160 milliards ! Certes, notre économie reste forte, mais sa compétitivité s'est considérablement dégradée depuis dix ans : lisez le rapport Gallois !

Loin de donner dans la contradiction, notre politique s'inscrit dans une cohérence qui tient en quatre axes. Il s'agit d'abord de conforter la zone euro et de réorienter la construction européenne. Souvenez-vous de la situation lorsque nous sommes arrivés au pouvoir ! Le deuxième axe est la réduction des déficits dont nous avons hérité. Le troisième, c'est la compétitivité. Dans ce domaine, nous avons mis en oeuvre le rapport Gallois et M. Gallois lui-même estime que le crédit emploi compétitivité est plus efficace que ce qu'il préconisait ! Le dernier axe est l'accord historique qui vient d'être négocié sur le marché du travail. La conférence sur l'emploi que vous aviez organisée en février 2012 n'avait accouché que de quelque 400 millions d'euros de mesures, principalement orientées vers la flexibilité du marché du travail. Nous avons su, quant à nous, concilier souplesse et sécurité.

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