Nous avons bien notifié la garantie de l'État aux autorités européennes. J'en avais d'ailleurs informé comme il se doit le commissaire Almunia avant même que la décision ne soit prise. Nous sommes en cours de discussion avec la Commission, et j'ai bon espoir que cette aide ne soit pas requalifiée en aide d'État. En toute hypothèse, cela n'entraînerait pas de modification du plan de restructuration de PSA puisque cette aide concerne PSA Finance. En tant qu'élu de la circonscription de Montbéliard, Sochaux, Valentigney et Audincourt, qui accueille la plus grande usine française du groupe, je suis particulièrement attaché à son avenir – et je suis convaincu qu'il en a un, même si des inflexions stratégiques sont nécessaires. Nous avons d'ailleurs obtenu en contrepartie de la garantie d'État accordée à PSA Finance des modifications dans la gouvernance, avec la nomination de M. Gallois comme administrateur indépendant, et l'ouverture de nouvelles perspectives avec de nouveaux véhicules, par exemple à Rennes.
En ce qui concerne les taux d'intérêt du crédit bancaire, il n'y pas de forte hausse en vue. Ni la politique de la BCE, ni celle de la France ne le laissent craindre. Par précaution, nos prévisions envisagent l'éventualité d'une normalisation progressive. La constance observée sur les taux d'intérêt apporte la preuve de la confiance dont jouit notre politique économique, et de notre crédibilité budgétaire. Cette confiance sera renforcée par l'accord qui vient d'être négocié sur le marché du travail, qui était très attendu – et pas seulement en France. Nous pouvons donc être confiants : nous allons conserver des taux d'intérêt bas.
Vous m'interrogez sur la CET, mais c'est plutôt la CFE qui mérite d'être toilettée. Nous en discuterons en 2013.