Alcatel Lucent, qui compte 9 000 salariés en France, est sur le point de mettre en gage des actifs clés ainsi que son portefeuille de propriété intellectuelle – pour un total de 5 milliards d'euros – pour obtenir un crédit d'1,6 milliard d'euros auprès de Goldman Sachs et Crédit suisse. En cas de défaillance, le groupe perdrait donc un portefeuille industriel très stratégique, au financement duquel l'État a contribué – notamment au travers du crédit impôt recherche. La France et le système bancaire français et européen sont-ils en mesure de proposer des solutions alternatives pour sauvegarder ces emplois et ce patrimoine industriel, qui englobe des activités sensibles pour notre souveraineté et notre sécurité numérique ?