Je poursuis mes réponses. La Grande-Bretagne poursuit effectivement des initiatives particulières mais la France et l'Allemagne le font également. Mais nous avons le sentiment que la Grande-Bretagne joue son rôle plutôt au sein de l'OTAN qu'ailleurs.
Je partage le point de vue de Philippe Folliot, la diplomatie doit être collective en amont de tout si nous souhaitons avoir un bras armé derrière. La diplomatie européenne a effectivement encore beaucoup de chemin à faire, même si elle se trouve dans les mains d'une de nos anciennes collègues de l'AP-OTAN, Mme Federica Mogherini.
Concernant l'hypertrophie administrative, il est vrai que quand la France est rentrée dans le commandement militaire intégré, elle a mis comme condition la diminution de ses structures. Des progrès ont été faits depuis : le nombre d'agences est passé de 14 à trois, avec une économie de 20 %, les effectifs sont passés de 13 000 à 8 000, avec également des économies financières. Cela va donc dans le sens que nous souhaitons.
Nous ne pouvons que partager les propos de Frédéric Lefebvre sur les atermoiements de l'Europe. C'est à l'Europe de jouer son rôle si elle veut prendre pleinement sa place dans les différentes instances. On dit souvent que l'on compte à l'OTAN lorsque l'on a des idées et que l'on va vite. Il faut donc que l'Europe agisse, ce que les États-Unis souhaitent par ailleurs.
La question des conjoints des militaires français insérés dans l'OTAN est effectivement importante. Ceux-ci n'avaient en effet pas le droit de travailler sur le sol américain, contrairement aux conjoints de diplomates par exemple. La situation a changé. J'avais moi-même posé une question écrite au Gouvernement sur ce point, à laquelle j'ai reçu une réponse le 5 janvier 2016. Pendant longtemps les Américains s'appuyaient sur le fait que nous n'avions pas ratifié le Protocole de Paris, dont j'ai parlé en propos liminaire. Mais selon le ministère des Affaires étrangères, il ne semble n'avoir désormais plus de problème.