Quand on parle d'interopérabilité, il faut distinguer deux niveaux de travaux. En amont, le développement de l'interopérabilité consiste à définir des normes : c'est en quelque sorte un travail d'écriture, où le rôle de la vingtaine d'ingénieurs de la DGA placés auprès du général Mercier est particulièrement important pour permettre à la France de participer à l'écriture des normes. Auparavant, on avait tendance à adopter telles quelles des normes américaines ; désormais, les Alliés coproduisent véritablement ces normes, et la France a un rôle de premier plan parmi les alliés européens, grâce à cette structure particulière qu'est la DGA.
En aval, il s'agit d'assurer l'interopérabilité des standards nationaux. C'est là le grand succès de l'OTAN : son travail a permis de mettre en oeuvre des forces véritablement interconnectées. C'est d'ailleurs une telle réussite que d'autres pays, non-membres de l'Organisation, cherchent à adopter eux aussi ces normes afin d'améliorer l'interopérabilité de leurs forces avec celles de l'OTAN.