Intervention de Gilbert Collard

Séance en hémicycle du 4 février 2016 à 15h00
Lutte contre le hooliganisme — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilbert Collard :

Telles sont mes deux préoccupations. Vous n’allez pas me dire que c’est mal, monsieur Mennucci !

C’est dans un souci de protection des libertés que je mets en avant ces deux préoccupations.

J’ai peur très franchement qu’avec cette volonté aujourd’hui de tout contrôler, de tout enrégimenter, par peur que les choses ne nous échappent – peur qui peut être légitime –, on en arrive à surveiller ce qui n’a pas à l’être. Je crains les dérives, et elles peuvent provenir aussi de ceux qui ont toujours bonne conscience, avec la fleur au fusil.

Il y a donc des raisons de s’interroger. Fondamentalement, le texte a mon approbation parce qu’il vise à renforcer les contrôles sur une forme de violence à laquelle on aurait pu s’intéresser depuis très longtemps.

Le hooliganisme a été la naissance du « tribalisme postmoderne » pour reprendre l’expression du sociologue Maffesoli. On n’a pas su analyser cette violence qui cherchait un lieu, un motif et une apparence pour s’exprimer de manière collective. À présent, on est rattrapés par ces formes de violence collective qui cherche partout des prétextes, des occasions. Et il est vrai qu’aujourd’hui, on court le risque d’une conjonction des violences collectives, et on doit prendre les mesures qui s’imposent.

Je suis pour ces mesures, mais on ne peut me faire croire qu’il n’y a pas pour nos libertés un sujet d’inquiétude. Si je ne craignais pas de le faire périr d’apoplexie, je dirais que j’ai écouté avec beaucoup d’intérêt l’intervention de M. Chassaigne…

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