Je comprends parfaitement, monsieur le ministre, l'intérêt que vous pouvez avoir à répondre à un seul groupe et non à deux quand ils vous interpellent.
Tout à l'heure, M. Dumont vous demandait l'avis d'autres ministères, mais il se trouve qu'il n'y a qu'un seul gouvernement et que vous le représentez ici, devant l'Assemblée nationale.
Puisque, en outre, vous êtes le ministre chargé de nos finances, je voudrais que vous nous expliquiez pourquoi ce sujet, lié à l'ensemble de la politique migratoire et à l'ensemble de la politique sanitaire, a été isolé par le Gouvernement et inscrit dans le projet de loi de finances rectificative. Il y a bien d'autres choses à faire que l'AME pour l'accès aux soins comme en matière migratoire.
J'ai dit pour ma part que la suppression du droit de timbre ne me dérangeait pas puisqu'elle ne changera pas grand-chose, c'est pourquoi il est inutile que certains collègues se livrent à des envolées de pseudo-indignation. Pourquoi, alors que le PLFR traite vraiment de tout autre chose, a-t-on mis ce sujet-là à cet endroit-là ? Je plaide depuis 2002 pour qu'on parle de ces question dans leur globalité, sinon on passe à côté.
Il y a d'ailleurs, dans les arguments échangés, des choses assez surprenantes. Ainsi, M. le rapporteur pour avis a lu une seule partie du rapport de l'IGAS et pas la partie qui le gênait.
La question existe quand même : pourquoi a-t-on une augmentation aussi forte du niveau de soins pour une augmentation aussi faible du nombre de bénéficiaires.