L'Iran a indubitablement une position centrale quand on parle de paix au Proche et au Moyen-Orient. Telle est la réalité politique et il faut en tenir compte, comme il faut tenir compte des autres États qui vous craignent. En Syrie, tout le monde s'accorde sur le fait qu'il faut combattre Daech. Cela signifie qu'il faut des combattants au sol et vous en avez ; pensez-vous réussir ? Visiblement, l'État islamique recule sur le terrain, mais il doit aussi reculer dans les esprits. Comment envisagez-vous la lutte contre cette idéologie redoutable, qui métastase ?
Nous nous interrogeons sur la position exacte de la Turquie ; quelle est votre position au sujet des Kurdes ?
Enfin, je ne partage pas ce qui a été dit tout à l'heure à propos d'Israël car je crois savoir que certaines personnalités iraniennes influentes ne considèrent pas tant Israël comme un ennemi que comme un rival qui peut devenir, à terme, un partenaire. Certes, cela prendra du temps, mais la Perse n'est-elle pas multiséculaire ?