Monsieur le Premier ministre, la question qui se pose en réalité n’est pas de savoir s’il faut ou non appliquer l’état d’urgence, mais s’il faut le constitutionnaliser. Nous sommes en état d’urgence. Nous l’avons accepté lorsque, dans cette nuit terrible, le Gouvernement et le Président de la République l’ont décrété. Nous avons accepté de le prolonger lorsqu’on nous l’a demandé, conformément à la loi de 1955.