Je crois plutôt que le prix de l'énergie doit être unique pour tous. La réglementation doit être claire. Il ne faut pas que l'incitation à ne pas faire devienne illisible. Si des aménagements sont à prévoir, il convient de privilégier des solutions telles qu'une aide à la mobilité dans les zones peu denses, mais se garder de moduler le prix de manière illisible.
S'agissant du biogaz, nous devons aller en priorité vers les investissements qui mobilisent le moins de capitaux par unité de résultat espéré. Commençons donc par les mesures qui demandent le moins de dépenses d'investissements en capital (capital expenditures ou capex) pour obtenir une substitution aux carburants pétroliers, plutôt que de favoriser la génération électrique, qui a encore reçu un coup de pouce supplémentaire sous la forme d'une suppression de l'obligation de valorisation de la chaleur…
Dans les départements ruraux et dans les petites villes, il faut valoriser sous forme de carburant le biogaz issu des déchets agricoles, par exemple en organisant des dessertes locales ou régionales de ramassage scolaire ou de liaison avec les villes moyennes. Car c'est sous forme de carburant que le biogaz apporte le plus d'externalités négatives évitées, qu'il s'agisse des moindres importations ou de l'emploi induit.