Nous devrions communiquer davantage en région sur cet engagement fort de l'entreprise, qui accroît ainsi l'employabilité potentielle des jeunes. Nous en recrutons d'ailleurs beaucoup nous-mêmes. Si, si, il y a des embauches.
J'en viens au changement de nom. Ce n'est pas le nom de l'entreprise qui est incriminé, mais le manque d'évolution vers le mode concurrentiel. Le régulateur a mis en avant cette question parce que la concurrence ne progresse pas. Quant à moi, j'ai voulu traiter ce problème dès mon arrivée. L'entreprise ERDF a acquis une certaine notoriété, liée aux notions de service public, de réactivité et de proximité. À cet égard, je remercie ceux d'entre vous qui ont souligné l'engagement fort des agents. Nous avons donc pensé garder le capital réel que représente cette marque et lui donner seulement une image ou identité visuelle significativement différente pour éviter toute confusion avec EDF. Dans une de ses délibérations, la CRE a cependant estimé qu'un risque de confusion pouvait subsister. Elle a donc saisi le Comité de règlement des différends et des sanctions (CoRDiS), instance qui a adressé une mise en demeure à EDF et à ERDF.
Vous avez évoqué le coût de 200 millions d'euros. Si le prix d'une marque s'évalue dans le monde concurrentiel, l'exercice est plus malaisé dans le monde régulé. La méthode retenue fut donc celle des coûts : la construction de la notoriété d'ERDF a coûté 250 à 300 millions d'euros. Mais cela ne coûtera pas autant de créer une autre identité, car les usagers ont compris que l'entreprise de distribution forme une entité distincte désormais. Cela reviendra cependant à quelques dizaines de millions d'euros.