En tant que présidente de la commission des Affaires européennes, je note que le choix de l'Allemagne montre l'évolution des consciences en Europe. Nous devrions conforter ce changement, à condition de rester solidaires, notamment avec les Italiens. En effet, Daech se développe très vite en Libye, en particulier dans le Sud. Les Tunisiens sont en première ligne ; ils ont subi beaucoup d'attentats et il est fondamental de les soutenir.
Les 2 et 3 janvier derniers, vous avez effectué une visite dans les Émirats arabes unis pour échanger sur les moyens de renforcer la coopération militaire entre ce pays et la France. Comment cette coopération peut-elle s'articuler avec le respect du droit international ? Des bruits courent à propos d'un projet de vente de Rafale ; or les associations de défense des droits humains – Amnesty international, mais également Médecins sans frontières, qui a récemment été touché au Yémen par les tirs meurtriers de la coalition – demandent que nous respections le traité sur le commerce des armes qui interdit expressément le transfert d'armes à des pays responsables de violations du droit international humanitaire. Quel a été votre sentiment à ce sujet ?