Intervention de Marie Le Vern

Réunion du 3 février 2016 à 9h30
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie Le Vern :

Poser la question de la réversibilité du stockage des déchets nucléaire revient à poser la question de son acceptabilité sociale et à refuser de prendre aujourd'hui une décision définitive, dans l'espoir que l'évolution technologique permettra de trouver des solutions meilleures. On voit bien que, dans de nombreux débats d'apparence technique et scientifique, il y a une question sociale et citoyenne sous-jacente. Combien de temps devons-nous prévoir cette réversibilité du stockage ? Quelle part de risque acceptons-nous aujourd'hui pour éviter aux générations de demain de subir les conséquences de nos choix ?

Réfléchir à l'acceptabilité, c'est aussi réfléchir à l'inclusion des citoyens et des parties prenantes à la décision. La loi de 2006 posait d'ailleurs comme condition à l'avancée du projet Cigéo la tenue d'un débat public, qui a eu lieu en 2013. Il me semble que cette inclusion citoyenne devrait être plus régulière. Dans le plan national de gestion des matières et déchets radioactifs 2013-2015, cet aspect était assez marginal. Le plan pour les trois prochaines années devrait, à mon sens, en faire un meilleur cas, ne serait-ce que pour éviter toutes les spéculations et les fantasmes en la matière. J'aimerais connaître votre position à ce sujet.

J'en profite pour vous interroger sur les pratiques en la matière dans les pays confrontés aux mêmes enjeux que nous, tant sur le plan technique que démocratique.

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