Monsieur le président, monsieur le directeur général, vous avez évoqué les contraintes de l'adaptation aux changements de politique énergétique. La majorité a fait voter une loi faisant passer la part du nucléaire de 75 % à 50 % dans la production d'électricité à l'horizon 2025. Hier, on a lu dans la presse qu'EDF visait une hausse de sa production d'électricité d'origine nucléaire grâce à une meilleure maîtrise des arrêts de maintenance sur ses réacteurs. Si l'on arrête des réacteurs nucléaires, la question des déchets va devenir encore plus essentielle – surtout si le coût des déchets est supérieur à ce qui était prévu.
Dans le nucléaire comme ailleurs, il faut de la constance. Si l'on investit pour les déchets, il faut investir davantage pour maîtriser la filière. Quel est, selon vous, l'impact du désengagement du Gouvernement en matière de nucléaire sur le coût de la gestion des déchets ?
Pour ce qui est de la réversibilité, Marie-Claude Dupuis – qui vous a précédé au poste de directeur général, monsieur Abadie – optait pour l'irréversibilité, c'est-à-dire pour la création d'un centre de stockage des déchets radioactifs les plus dangereux destiné à rester fermé durant des milliers d'années. Selon elle, plus il y a de réversibilité, moins il y a de sûreté. Quelle est l'appréciation du monde scientifique sur cette affirmation ?