Je milite en faveur de l'évaluation des mécanismes de soutien du cinéma, sans laquelle on ne peut pleinement légitimer un système, aussi vertueux soit-il.
Le débat sur le numérique est inséparable de celui sur la rémunération des acteurs et sur d'autres sujets connexes. L'intervention de M. Vincent Maraval, distributeur placé au coeur des enjeux et des conflits de la filière, n'est pas due au hasard.
La révolution d'aujourd'hui, avec ses conséquences économiques et esthétiques, résulte de ce que le cinéma ne repose plus sur le couple « un film une salle » mais sur des modes de diffusion diversifiés, avec des salles projetant autre chose que des films, notamment pour amortir leurs investissements dans le numérique, et de plus en plus de films visionnés ailleurs que dans les salles de cinéma.
Le piratage est un sujet complexe qu'on ne peut réduire à une simple confrontation entre adversaires de la pratique et partisans du partage non marchand. Mais il faut, en effet, faciliter l'accès des usagers à la VOD et renforcer l'attrait de l'offre légale.
L'aide au cinéma est financée par le citoyen en tant que consommateur et non en tant que contribuable. La distinction est importante dans la situation actuelle des finances publiques.