Intervention de Laurent Tintignac

Réunion du 16 janvier 2013 à 17h30
Commission de la défense nationale et des forces armées

Laurent Tintignac, secrétaire national des ouvriers de l'état :

Nous nous sommes nous aussi adaptés, contraints et forcés, au discours sur les externalisations. D'expérience, nous séparons celles-ci en deux grands domaines : ce qui relève du soutien commun et ce qui relève directement du soutien à l'opérationnel. Nous essayons de conserver une frontière nette entre ces deux domaines.

Les externalisations devraient obéir à quatre principes, qualifiés de « principes de base » par le ministère même : elles ne doivent pas affecter les compétences propres ; elles doivent représenter un gain économique réel et avéré ; la capacité opérationnelle doit être préservée ; ces externalisations ne doivent pas conduire à la création de situations de monopole.

Malheureusement, le ministère a souvent agi de façon dogmatique, et nous n'avons guère de retour d'expérience, ou alors trop tard pour permettre un retour en arrière, car les compétences se sont perdues. Nous apprenons que le ministère de la défense s'apprête à racheter 18 000 véhicules de la gamme commerciale : ce travail ne peut plus être fait aujourd'hui dans ses garages.

Ainsi, des monopoles ont bel et bien été créés, puisqu'EADS fabrique aujourd'hui des avions de transport, assure la formation des pilotes et l'entretien des appareils. Si ce n'est pas un monopole, cela y ressemble étrangement ! On pourrait citer bien d'autres exemples.

De plus, ces externalisations ont pour conséquence de faire encore diminuer les effectifs de personnels civils du ministère.

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