Nous avons remercié Mme Patricia Adam d'avoir organisé ces audiences bilatérales, plus intéressantes en effet que les auditions regroupant l'ensemble des syndicats. Nous souhaitons que ces échanges soient réguliers et surtout suivis d'effets.
J'en viens au nombre de personnels civils au sein du ministère. Nous sommes effectivement dans une logique de déflation d'effectifs et nous le savons. Si nous vous répondions en citant tel ou tel pourcentage, nous serions en contradiction avec notre souci d'éviter tout ce qui pourrait accentuer la défiance entre personnels civils et militaires.
Il s'agit pour nous non pas d'augmenter le nombre de personnels civils par rapport au nombre de militaires, mais de distinguer les missions qui relèvent du soutien, et à ce titre doivent être confiées à des personnels civils, et les missions opérationnelles qui relèvent des militaires, étant entendu que ceux-ci ne se trouvent pas en permanence sur les théâtres d'opérations et doivent occuper des postes qui pourraient être confiés à un civil. Il est important d'évaluer le rôle des personnels civils et de leur proposer des parcours professionnels.
Actuellement, les personnels civils effectuent l'ensemble de leur carrière au ministère de la défense. Il n'est pas interdit d'imaginer qu'ils pourraient travailler dans d'autres ministères.
Le ministre de la défense du précédent Gouvernement, Hervé Morin, avait évalué à 60 % de civils et 40 % de militaires les besoins en personnels relevant du soutien. Ce taux a probablement été atteint dans certaines bases de défense, mais il concerne généralement les personnels d'exécution, ce qui explique le malaise des cadres. S'agissant des agents de catégories B et A, ce taux n'était que de 10 ou 15 %.