Intervention de Alain Rousset

Réunion du 16 janvier 2013 à 17h30
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain Rousset :

Une réflexion globale sur le coeur de métier des personnels civils doit être engagée, notamment s'agissant du maintien en condition opérationnelle (MCO) de nos armes. Nous avons réalisé une étude à l'atelier industriel de l'aéronautique (AIA) de Florac comparant le coût de maintenance des moteurs lorsque celle-ci est externalisée et lorsqu'elle a été conservée au sein de l'AIA. Moyennant certaines modifications de l'organisation des process, les avantages de conserver la réparation des moteurs à l'AIA sont considérables. Car en cas de panne, l'opérateur propose de changer totalement ou de réparer l'un des éléments du moteur dans sa globalité, ce qui représente un coût beaucoup plus élevé. En outre, l'externalisation de la maintenance de certains avions de transport au Portugal a pénalisé la disponibilité de ces avions.

Pour une organisation syndicale comme la vôtre, quelles sont les activités stratégiques ? À l'évidence, l'activité de maintien en condition opérationnelle des moteurs du Rafale, du Mirage ou d'autres matériels terrestres n'est pas comparable à la restauration. J'invite les organisations syndicales à réfléchir à la définition du coeur de métier avant d'entreprendre des discussions avec le ministère de la défense, à qui il incombe de veiller au maintien en condition opérationnelle de l'armée, de limiter son budget et d'assurer la disponibilité du matériel sur les théâtres d'opérations. À cet égard, nous tirerons un enseignement des opérations qui se déroulent actuellement au Mali, après celles de Lybie.

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