De nombreux accords internationaux ont été signés en parallèle, auxquels vous avez pris une part active. Ils sont au moins aussi structurants pour notre avenir.
C’est le cas de l’Alliance solaire internationale, que vous avez concrétisée en Inde en janvier avec le Président de la République et le Premier ministre Modi. L’énergie solaire connaît un formidable développement. Ses prix baissent à une vitesse que personne n’aurait imaginée. D’ici à 2030, on en pronostique une nouvelle division par deux et une multiplication par cinq de la puissance installée. Cette révolution traverse tous les pays. Combinée au numérique et à l’efficacité énergétique, elle va modifier fondamentalement nos systèmes énergétiques, en organisant un pilotage fin et décentralisé et en facilitant l’accès à l’électricité de millions de personnes qui en sont privées.
Notre pays ne peut rester à l’écart de ce formidable potentiel, d’autant que nous disposons de pépites technologiques de pointe dans le solaire à haut rendement, les énergies marines, la route solaire, les turbines éoliennes, le stockage, les réseaux intelligents. C’est dans ces domaines que le CEA – Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives – dépose dorénavant le plus de brevets.
Madame la ministre, le Gouvernement va publier une première programmation pluriannuelle de l’énergie qui se doit d’être ambitieuse. Mais nous ne parviendrons pas à nos fins sans une politique industrielle volontariste tournée vers l’avenir, qui dépasse les énergies du passé, centralisées, coûteuses et dangereuses.
Pouvez-vous nous confirmer, au moment où des choix stratégiques majeurs doivent être faits et où nos moyens ne peuvent être dispersés, que l’État actionnaire compte peser de tout son poids auprès des entreprises publiques d’énergie pour qu’elles soient enfin les leviers, et non des freins, pour la diversification et la transition énergétiques qui sont dorénavant la feuille de route de notre pays ?