Madame la députée, voilà des années que l’on parle de la nécessité de revaloriser, ou tout simplement de valoriser l’enseignement professionnel dans notre pays, et pour cause : il permet chaque année à plusieurs centaines de milliers de jeunes d’exercer les métiers d’ouvriers, de techniciens et d’ingénieurs dans de très nombreux secteurs.
Nous avons décidé, nous, de passer des paroles aux actes. Je tiens à vous remercier, au même titre que les nombreuses autres personnalités qui ont accepté d’être ambassadrices des lycées professionnels un peu partout en France.
Nous avons retenu quatre axes pour passer des paroles aux actes. Le premier, c’est l’excellence. Vous l’avez dit : on rencontre celle-ci dans les lycées professionnels. Depuis 2012, nous avons développé les campus des métiers et des qualifications, qui permettent de mettre en lien ces lycées avec des laboratoires de recherche et des universités sur des secteurs spécifiques, et de tirer tout un territoire vers le haut.
Le deuxième axe, je l’ai annoncé : nous allons développer 500 nouvelles formations aux métiers de demain, accompagnées de 1 000 postes d’enseignants, qui exerceront en lycées professionnels dans des secteurs dont on sait qu’ils auront besoin de main-d’oeuvre.
En troisième lieu, le maître mot, c’est le choix. Le lycée professionnel doit être non un lieu de relégation, mais un lieu choisi par les élèves. C’est la raison pour laquelle il faut le leur faire découvrir le plus tôt possible, notamment au collège, dans le cadre du parcours avenir, dès la classe de sixième. Nous voulons aussi que les élèves de seconde des lycées professionnels aient la possibilité, jusqu’à la Toussaint, de décider qu’ils se sont trompés dans leur premier choix, et de se réorienter. Cette mesure s’appliquera à partir de la rentrée de 2016.
Un dernier maître mot est l’alternance. Le lycée professionnel permet une expérience au cours de laquelle les jeunes, il ne faut jamais l’oublier, passent vingt-deux semaines en entreprise. Il faut donc leur permettre de trouver une entreprise chaque fois que c’est nécessaire. C’est pourquoi nous avons installé 330 pôles de stages partout sur le territoire, pour aider les jeunes à en trouver, et nous avons voulu qu’il y ait une semaine de préparation au monde de l’entreprise avant le démarrage du stage.
Le 10/02/2016 à 10:39, laïc a dit :
"il permet chaque année à plusieurs centaines de milliers de jeunes d’exercer les métiers d’ouvriers, de techniciens et d’ingénieurs dans de très nombreux secteurs."
A ma connaissance, on ne peut pas faire ingénieur par le seul biais du lycée professionnel. Il faut faire un DUT ou un BTS, et ensuite intégrer une école d'ingénieur, ou aller en fac pour préparer là encore le concours pour intégrer une école d'ingénieur.
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