…rassembleuse. Je vous remercie.
Pensez-vous une seconde que la déchéance de nationalité peut servir de rempart à la folie djihadiste, qui ne reconnaît pas le concept de nationalité ? C’est se fourvoyer que de le faire croire aux Français qui, du reste, ne sont pas dupes.
À la suite des terribles événements que nous avons traversés, la Constitution doit incarner la stabilité et l’unité. Elle ne doit être l’objet ni d’une instrumentalisation politicienne ni d’une dangereuse illusion. La déchéance de nationalité est d’autant plus dangereuse qu’elle nous fait oublier nos plus grandes valeurs : celles de l’Europe et des droits de l’homme – Denys Robiliard l’a très bien souligné –, qui condamnent fermement l’apatridie.
Fruit d’une réaction émotionnelle, l’article 2 passe outre les plus forts principes moraux, qui régissent nos lois et gouvernent nos actions après avoir été construits par nos institutions au fil des siècles. Sans état d’âme et fidèle à mes convictions, je voterai contre l’article 2.