Je défendrai un amendement de suppression de cet article. Pour être clair, je voterai la révision de la Constitution si l’article 2 est supprimé, mais je ne la voterai pas s’il ne l’est pas.
Aux États-Unis, plus de 200 villes portent le nom de La Fayette. La France est le pays des droits de l’homme, lesquels sont intimement liés à l’appartenance à une nation : autrement dit, il n’y a pas de droits de l’homme sans nation.
J’ai applaudi le discours du Président de la République devant le Congrès à Versailles : j’estimais qu’il était nécessaire de montrer l’unité nationale. Par la suite, je vous avoue que je n’ai pas du tout compris les raisons pour lesquelles nous avons assisté à des surenchères incompréhensibles, qui ont d’ailleurs entraîné, monsieur le garde des sceaux, la division de votre propre majorité.
Tout cela est absolument ridicule. Les Françaises et les Français se demandent à quoi sert le Parlement, car tout le monde sait très bien que voter une mesure de déchéance de nationalité ne permettra pas de lutter contre des terroristes qui n’ont qu’une idée, celle de se donner la mort pour rejoindre un hypothétique paradis éternel.
Voilà, monsieur le garde des sceaux, ce qui m’anime dans ce débat. Supprimons donc l’article 2 ! Considérons que l’article 1er constitue une belle évolution, puisqu’il inscrit dans la Constitution un certain nombre de droits fondamentaux – notre groupe a d’ailleurs beaucoup travaillé sur ce sujet, et nous vous en remercions.