Monsieur le Premier ministre, monsieur le garde des sceaux, nous entendons beaucoup d’avis divergents. Ce texte place chacun devant ses responsabilités et face à sa conscience. Beaucoup reste à dire sur la méthode, l’angle d’attaque choisi par le Gouvernement. J’entends les arguments dans le camp de ceux qui aujourd’hui se positionnent contre cet article. Ces arguments méritent d’être soulevés et défendus.
Pour ma part, je vais vous dire ce qui va me conduire à voter pour cet article en vertu de l’esprit de responsabilité que je me sens obligé de défendre depuis les événements tragiques que nous avons vécus.
Par-delà nos divergences politiques, cet esprit de responsabilité nous amène à tenir compte de l’attente de nos concitoyens. Ils attendent que nous oeuvrions pour la défense de nos valeurs, la défense de la République. Ils attendent aussi une sanction pour répondre à l’indicible, à l’horrible, à ce qui a conduit des hommes et des femmes à déclarer la guerre à nos valeurs, à notre conception de la liberté.
Certes, beaucoup de choses peuvent s’opposer à cet article 2. Mais c’est après mûre réflexion que chaque parlementaire aura à se positionner. Pour ma part, cette réflexion m’amène à soutenir cet article et à soutenir la modification de la Constitution.