Nous avons eu l'occasion d'auditionner des pédopsychiatres spécialistes des problèmes liés à l'adoption. Leur longue expérience les autorise à constater les difficultés qui y sont liées. Un enfant adopté, en effet, vit toujours son adoption sur le mode de la culpabilité : qu'a-t-il fait pour être abandonné de ses parents ? Les pédopsychiatres ont souligné à de nombreuses reprises combien cette situation pouvait être parfois traumatisante. En outre, l'ouverture de l'adoption aux couples homosexuels et aux célibataires constitue selon eux une source supplémentaire de fragilité.
J'ai donc cosigné cet amendement afin que l'adoption soit demandée par une femme et son mari, non séparés de corps, mariés depuis plus de deux ans ou âgés l'un et l'autre de plus de vingt-huit ans. C'est ainsi que nous garantirons la préservation des intérêts de l'enfant, lesquels doivent toujours être au coeur de nos débats.
La Commission rejette l'amendement CL 52.
Elle examine ensuite l'amendement CL 54 de M. Xavier Breton.