Intervention de Ivan Faucheux

Réunion du 3 février 2016 à 17h00
Mission d'évaluation et de contrôle des lois de financement de la sécurité sociale

Ivan Faucheux, directeur de programme énergie, économie circulaire au Commissariat général à l'investissement :

Je risquerai de vous lasser si j'énumérais la totalité des secteurs industriels concernés. Parmi les principaux secteurs d'activité sur lesquels le PIA a massivement investi, on trouve celui des énergies marines renouvelables. Il s'agit d'un secteur en émergence où des places industrielles sont encore à prendre et pour lequel il existe un potentiel français de construction maritime. Et bien que nos conditions de vent soient moins favorables que celles de nos voisins du Nord, il existe un marché domestique de lancement, bien qu'il s'agisse avant tout d'une filière à l'export.

Le photovoltaïque solaire est le deuxième secteur dans lequel des investissements importants ont été réalisés, principalement sur l'amont, où exercent les équipementiers, et sur l'aval où se situent les activités qui concourent à la réalisation : systèmes électriques, systèmes de suivi solaire, et autres.

Un troisième secteur est celui de la chimie verte, dont la problématique est très spécifique. Dans un objectif de massification de la décarbonation de l'énergie et de l'économie, le produit final pour lequel la chimie verte est intéressante est évidemment celui des biocarburants. Mais aucun des objets que nous finançons n'est capable d'atteindre un équilibre économique avec des biocarburants ; cela reste un objectif à une quinzaine ou une vingtaine d'années. En attendant, on parle de chimie verte, car les premiers marchés d'application sont ceux de la chimie de spécialité, voire de la chimie des synthons – les molécules standards de la chimie – que nous essayons de biosourcer de façon à les rendre aussi indépendants que possible des variations de prix des matières pétrolières. À cet égard, il est intéressant de voir que les industriels sont plus intéressés par des produits de couverture de la volatilité du prix des matières premières – qu'elles soient d'origine pétrolière ou parapétrolière – que par des paris sur un prix du baril à 60, 80 ou 105 dollars. Les industriels parient sur la volatilité forte du prix des matières minières plus que sur un cours pivot.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion