Elle me semble juste. On voit bien que, dans ce secteur, il n'y a pas de certitude absolue. Il existe une trentaine ou une cinquantaine de technologies sur le marché pour produire de l'énergie de manière plus propre qu'aujourd'hui, et, s'agissant de temps longs, la prise de risque n'a rien à voir avec ce qui existe dans le domaine du numérique où il n'y a pas beaucoup d'investissement au départ : si vous échouez, vous pourrez vous refaire deux ans plus tard. Dans le domaine en question, il en va différemment.
Pour aider l'investissement, le sujet n'est donc pas tant de subventionner que de partager le risque. Nous le faisons pour les premiers de série, en investissant des fonds propres dans la première affaire. Pour la suite, je crois que le plan Juncker est un très bon dispositif, puisqu'il vise précisément à réduire le risque pour les autres investisseurs, soit en injectant des fonds propres, soit en proposant des crédits subordonnés pour des sociétés de projet qui investissent dans des sites de production. C'est la bonne approche pour traiter de ce sujet.