Intervention de Chantal Berthelot

Réunion du 9 février 2016 à 16h30
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChantal Berthelot :

Madame la présidente, je vous remercie de m'accueillir dans votre commission.

Madame la ministre, on ne peut que saluer la réactivité dont vous avez fait preuve en envoyant notamment une équipe de l'EPRUS pour évaluer les besoins des territoires touchés par ce virus.

Nous examinons en ce moment même un projet de loi constitutionnelle visant à la protection de la nation ; or la protection de la nation passe aussi par la protection des territoires touchés par le virus Zika. Décréter l'état d'urgence sanitaire aurait peut-être été souhaitable.

La Guyane est régulièrement touchée par des infections véhiculées par les moustiques : nous avons eu le chikungunya – là encore, vous avez envoyé l'EPRUS – et la dengue contre laquelle nous disposons désormais d'un vaccin. Mais le meilleur moyen de combattre ces virus, c'est effectivement la prévention, l'éradication des nids de moustiques. Dans un territoire comme le mien d'une superficie de 80 000 kilomètres carrés et qui connaît une saison des pluies, ce n'est pas évident… Nos collectivités ont besoin d'un réel accompagnement de l'État dans les campagnes d'éradication des nids à moustiques. Sinon, je crains que, après Zika, de nouveaux virus ne se développent année après année et ne mettent en danger nos populations.

Vous avez parlé des moyens attribués aux établissements hospitaliers. Je vous ai entendue parler du CHAR (Centre hospitalier Andrée Rosemon) de Cayenne ; j'espère que vous avez pensé aussi au Centre hospitalier de l'ouest guyanais (CHOG) de Saint-Laurent-du-Maroni, situé en zone épidémique et qui a aussi besoin de matériel et de personnel. C'est le plus grand centre de maternité de Guyane, voire de France. Il faut pouvoir pratiquer des échographies mobiles car 15 % des femmes enceintes ne sont pas suivies pendant leur grossesse, en raison de leur éloignement, mais cela exige du personnel supplémentaire. Il convient donc de faire un effort accru en faveur de l'Ouest guyanais.

Je souhaite vous interroger sur la coopération frontalière avec le nord du Brésil et le Surinam. Nous constatons actuellement un afflux de femmes brésiliennes sur la partie est de la Guyane et de Surinamiennes sur la partie ouest. Comptez-vous interpeller vos homologues pour mener une action de coopération internationale ?

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