Intervention de Gabriel Serville

Réunion du 9 février 2016 à 16h30
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGabriel Serville :

Je veux redire à Mme la ministre à quel point j'ai été satisfait de sa réponse lorsque je l'ai interpellée sur la situation financière catastrophique des centres hospitaliers de Cayenne et de Kourou. Des habitants de Saint-Laurent m'ont indiqué que leur hôpital connaissait également de gros problèmes d'ordre structurel et conjoncturel qui nécessiteraient une attention soutenue de votre part.

L'annonce que vous avez faite d'interdire aux femmes enceintes de voyager à la Guyane et à la Martinique a soulevé chez nous un petit tollé : la population s'est demandé quelles mesures vous auriez prises si le virus Zika s'était mis à faire des ravages dans l'hexagone…

Par ailleurs, qu'allait-il advenir des femmes enceintes qui sont déjà en Guyane ? Nous connaissons les précautions d'usage : se couvrir le corps, utiliser des répulsifs et autres. Mais au vu de la situation matérielle extrêmement défavorable de certaines de nos compatriotes, ces mesures risquent d'être totalement insignifiantes face à la complexité du problème et à l'ampleur de la catastrophe annoncée. Il serait bon d'assurer une coordination maximale entre les différents ministères, les collectivités et l'ARS, pour mutualiser les moyens humains, matériels et éventuellement les quelques moyens financiers supplémentaires qui seront octroyés pour pouvoir lutter efficacement contre ce fléau.

Comme l'a dit Mme Berthelot, le virus Zika fait déjà des ravages au Brésil et au Surinam. Des dispositions particulières ont-elles été prises dans le cadre d'une coopération accrue avec ces deux pays frontaliers pour atteindre un niveau optimal de prévention ?

Enfin, vous avez annoncé votre venue prochaine à la Martinique et en Guyane. J'accueille personnellement cette annonce avec beaucoup d'intérêt. J'espère simplement que vous ne vous limiterez pas à une petite incursion dans ces territoires, car il y a beaucoup de choses à voir… Sachez en tout cas que nous vous attendons, et que vous serez la bienvenue.

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