On ne peut qu'être favorable à la proposition de résolution : elle va dans le sens de l'histoire. Cela étant, l'Europe ne joue pas le jeu, fait des marches arrière et mène des politiques d'adaptation plutôt que des politiques à même de faire en sorte que nos enfants et nos petits enfants aient un avenir sur notre terre.
Je rappelle que les moteurs automobiles ne sont pas la seule source des particules et si nous ne travaillons que sur cet aspect, la situation actuelle perdurera. L'aviation est également un très grand pollueur dont on ne parle jamais. Enfin, ce n'est pas demain qu'on empêchera les camions en provenance de toute l'Europe, voire de plus loin, de venir sillonner notre pays avec des moteurs qui ne sont pas des plus performants. Pour utiliser régulièrement l'autoroute du Nord, je peux vous assurer que quand on suit un camion, on n'a qu'une envie, c'est de le doubler.
Cette situation continuera, car nous avons misé sur le tout-routier tandis que l'utilisation des chemins de fer et des voies d'eau tend à se réduire. On a évoqué le canal Seine-Nord Europe, certes, encore faut-il que les industriels acceptent d'acheminer par voie d'eau des produits qu'ils ne transportent que par camion – je pense à une exploitation de sable de ma circonscription, qui extrait le matériau à un bout de la rivière et l'envoie à l'autre bout par camion.
Enfin, il aussi faut penser à l'avenir de nos constructeurs automobiles dont, en France, nous sommes fiers.