Aujourd'hui, notre pays est en déficit structurel depuis quarante ans, et nous ne pouvons plus rembourser la dette accumulée. Ce que nous voulons comprendre, c'est comment cette dette s'est constituée, année après année, et ce qui l'alimente. Je compare souvent la dette au cholestérol : il y a le bon et le mauvais cholestérol ; de la même façon, une dette née d'investissements que l'on peut rembourser, ce n'est pas grave.
Cette somme globale de 2 103 milliards comprend la dette de l'État, la dette des collectivités territoriales, la dette de la Sécurité sociale. Mais les collectivités territoriales remboursent, elles, leurs dettes. Il faut donc éviter les amalgames.
Nous voulons aussi comprendre comment la dette est gérée, ce qu'elle nous coûte et surtout qui la détient : les événements grecs nous ont bien montré que c'est celui qui détient la dette qui fait la loi dans un pays.
Nous souhaitons faire des recommandations et alerter les responsables – ce n'est pas une histoire de gauche ou de droite : les alternances ont été nombreuses en quarante ans, mais la dette a continué de croître. C'est un sujet qui ne devra pas échapper au débat politique de 2017 car à ce rythme, en 2020, nous aurons atteint un point de non-retour.