Intervention de Benjamin Lemoine

Réunion du 10 février 2016 à 17h00
Mission d'évaluation et de contrôle des lois de financement de la sécurité sociale

Benjamin Lemoine, chargé de recherches au Centre national de la recherche scientifique :

À l'époque, c'était considéré comme de l'orthodoxie budgétaire. Ce n'était pas le seul mode de financement, mais c'était l'un des moyens de financer la trésorerie de l'État. L'emprunt n'a pas disparu pendant cette période, mais il n'était qu'une technique parmi d'autres. Ce qui a disparu aujourd'hui, c'est la pluralité des moyens de financement, il ne reste aujourd'hui qu'un instrument exclusif.

En 1955, ces mécanismes faisaient du Trésor le premier collecteur de fonds de l'économie, Banque de France mise à part. À lui seul, il recueillait plus de capitaux que le secteur bancaire : le Trésor recueillait 695 milliards de francs contre 617 milliards pour le secteur bancaire. Il en redistribuait également davantage : 783 milliards. L'argent était donc marqué du sceau de l'administration publique. Cela allait de pair, à l'époque, avec la nationalisation des banques et du crédit.

Aujourd'hui, on peut tenter d'imaginer ce que serait un Trésor européen. Pourrait-on imaginer des dispositifs analogues permettant de coordonner le contrôle de la politique monétaire et le financement d'un Trésor européen, tout en réglementant le système bancaire à l'échelle européenne ?

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