Nous souhaitons comprendre quels sont les freins à l'hospitalisation à domicile (HAD) en France, alors que ce mode de prise en charge se développe beaucoup plus rapidement chez nos voisins européens et au sein des pays anglo-saxons. On invoque, en général, la tarification, la formation et l'information des médecins généralistes, les frais liés à la nature des pathologies prises en charge. On mentionne également la coexistence de structures différentes, les unes publiques, les autres privées mais liées à des cliniques, d'autres encore autonomes, certaines travaillant sept jours sur sept et vingt-quatre heures sur vingt-quatre quand d'autres ne travaillent pas le week-end ni la nuit et font appel, en ce cas, au centre 15, ce qui provoque des hospitalisations en urgence – la Cour des comptes a recensé un certain nombre de cas de ce genre. Aujourd'hui, l'HAD représente moins de 1 % des hospitalisations totales, pour une part dans les coûts globaux de soins de 1,7 %.
L'HAD est censée non seulement permettre la réalisation d'économies – est-ce d'ailleurs bien le cas ? –, mais également améliorer le confort des malades.