Intervention de Michel Liebgott

Réunion du 10 février 2016 à 9h30
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Liebgott :

Je me ferai un peu l'avocat du diable puisque, apparemment, la situation semble maîtrisée. Il peut paraître tout d'abord surprenant qu'on ait identifié ce virus dès 1947 en Ouganda et qu'aucun test de dépistage ne permette encore de l'identifier clairement ; c'est d'autant plus étonnant que des épidémies se sont développées depuis lors. Et l'on peut imaginer qu'après la dengue, le chikungunya et le Zika, d'autres virus tout aussi mal connus sont susceptibles de se propager.

Vous avez décrit une situation sous contrôle ; or les médias ne semblent pas tout à fait partager votre analyse, en tout cas en ce qui concerne la situation au Brésil. Dans un reportage que j'ai vu hier, on y dénombrait 147 cas de microcéphalie en 2014, 4 000 en 2015 et le commentaire laissait entendre qu'il pourrait y en avoir 100 000 dans les cinq ans à venir, ce qui paraît considérable et d'ailleurs ces données suscitent une certaine inquiétude.

Vous avez montré qu'à la Martinique et en Guyane les autorités sont mobilisées. Les moyens engagés sont-ils suffisants ? Nos collègues élus en Guyane ont posé hier à la ministre la question de la mobilisation des hôpitaux.

Vous avez évoqué les mesures à prendre pour éviter la contamination du virus comme la suppression de tous les gîtes larvaires, puisque le moustique en est le vecteur. Faut-il mener une action contre les moustiques ? Faut-il prendre des précautions avant de voyager ? J'ai cru comprendre que le virus disparaissait très vite et que le danger était très relatif. Faut-il s'inquiéter dans la perspective de manifestations comme l'Euro de football, qui entraînent des déplacements massifs ? Vous indiquiez que le Zika était asymptomatique pour 60 à 80 % des patients ; on ne peut pas traiter un patient qui ne présente pas de symptômes… Quelle population cibler, à plus forte raison en l'absence de test fiable ? On semble devoir se contenter pour le moment d'une action curative.

Un vaccin a-t-il une réelle utilité eu égard à ce que serait son coût ?

Y a-t-il un risque d'extension dans le sud de la France ou dans d'autres régions ?

Les évolutions climatiques sont-elles susceptibles de jouer un rôle dans le développement de ces virus, en particulier dans les pays occidentaux ?

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