Intervention de Dominique Orliac

Réunion du 10 février 2016 à 9h30
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Orliac :

Messieurs, au nom du groupe Radical, républicain, démocrate et progressiste, je vous remercie pour votre présence.

Comme la dengue ou le chikungunya, le Zika se transmet par piqûre de moustique, mais ses effets sur la santé sont encore peu connus. La maladie reste souvent asymptomatique. Les atteintes sont principalement cutanées et neurologiques ; pour les femmes enceintes, surtout au premier trimestre de la grossesse, il existe un risque important de microcéphalie de l'enfant. Cette maladie sévit depuis longtemps ; présente en Afrique, en Asie et dans le Pacifique, elle atteint depuis 2015 le continent américain, touchant principalement le Brésil. Au total, une douzaine de pays sont actuellement concernés en Amérique latine, le nombre de cas se situant entre 400 000 et 1,3 million, selon un responsable du laboratoire de virologie de l'Institut Pasteur de la Guyane. Comme Mme la ministre de la santé l'a souligné il y a quelques jours au Sénat, le fait que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) ait déclaré l'épidémie de Zika urgence de santé politique de portée mondiale devrait favoriser la recherche et permettre de déterminer le lien entre le Zika et les malformations congénitales du foetus.

Le territoire français avait déjà été touché par le virus Zika lors des épidémies de 2013 et 2014 en Polynésie française et en Nouvelle-Calédonie. Monsieur Meunier, quelles mesures l'EPRUS avait-il mises en oeuvre à l'époque ?

Monsieur le professeur Delfraissy, puisque seuls les anti-moustiques semblent protéger contre le virus, pensez-vous que des cas de contamination pourraient survenir en France métropolitaine, dans les mêmes régions où la dengue avait sévi en 2014, l'apparition de ces cas autochtones étant due à la transmission par le moustique tigre ?

Le journal France-Antilles du 23 janvier dernier écrivait que les cas de microcéphalie du foetus avaient pris de court l'ARS des Antilles. Or déjà le 17 novembre 2015, le ministre de la santé brésilien avait publiquement établi le lien hautement probable entre l'augmentation des cas de microcéphalie et l'infection par le Zika dans le Nord-Est du pays. Comment expliquer que des informations données par le ministère de la santé d'un grand pays puissent surprendre plus de deux mois plus tard ? Quelles répercussions cette annonce du ministère brésilien avait-elle eues sur les politiques menées par l'EPRUS ?

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