Je pensais, monsieur le ministre de l’intérieur, que depuis 1880 et le rattachement à la France de Nice et de la Savoie, les frontières nationales n’avaient pas été modifiées. Or aujourd’hui et depuis six ou sept ans, les accords de Schengen n’ayant pas été signés par la Grande-Bretagne, la frontière britannique s’est déplacée de fait de ce côté-ci de la Manche. Désormais, à Calais, à Grande Synthe, à Dunkerque, c’est nous qui assumons la garde de cette frontière, c’est nous qui assumons la police, la justice, de belle manière d’ailleurs et courageusement, c’est nous qui assumons l’humanitaire.
Pourrions-nous, monsieur le ministre, dans le cadre d’une renégociation des accords du Touquet qui me semble absolument indispensable tant la situation devient intenable, rappeler à nos amis anglais que Calais, si elle a été la dernière place forte britannique sur le territoire français aujourd’hui ne l’est plus, que ma petite-fille, qui est née il y a deux jours à la maternité de Calais