Et nous devons aussi veiller à cet aspect.
Monsieur le ministre, je mets en perspective le texte dont nous débattons aujourd’hui. Lorsque je l’ajoute au projet de loi constitutionnelle tendant à constitutionnaliser l’état d’urgence, et aux dispositions que vous vous apprêtez à présenter devant le Parlement dans le cadre de votre projet de loi de réforme de la procédure pénale, en particulier son article 20, qui me paraît contenir des dispositions pour le moins hasardeuses à ce stade, je me dis qu’en effet, nous sommes peut-être là devant un risque de dérive et d’atteinte à nos libertés fondamentales de manière généralisée. Les terroristes en pâtiront sans doute, et c’est mon souhait. Mais je le redis, si tel était le cas, nous aurions perdu une bataille de la première importance s’agissant du respect de nos libertés fondamentales, de leur ordre, de leur hiérarchie et de leur universalité. Or nous devons porter une attention particulière à cet aspect par les temps qui courent.
Enfin, je ne peux pas m’empêcher de faire le lien entre cet état d’urgence que vous nous demandez de prolonger et l’échec d’un certain nombre de vos choix politiques, monsieur le ministre, et de ceux du Gouvernement.