L’article unique du projet de loi prévoit que l’état d’urgence, déclaré par les décrets des 14 et 18 novembre dernier et prorogé pour trois mois, est à nouveau prorogé pour trois mois à compter du 26 février.
Face à la menace islamique, nous devons être fermes. La reconduction de l’état d’urgence est bien sûr une nécessité. Je voterai d’ailleurs cette seconde prorogation, comme j’ai voté la première. Mon objectif, comme celui de mes collègues, c’est de protéger nos compatriotes.
Il n’en reste pas moins qu’on ne peut se contenter d’inscrire indéfiniment l’action de nos services de sécurité dans un tel cadre juridique. L’état d’urgence est par définition un état de crise, dont les effets doivent être limités dans le temps et dans l’espace.
Dans ces conditions, il est urgent de modifier le régime de droit commun pour le doter de dispositifs efficaces en matière de lutte antiterroriste tout en respectant les principes républicains et les règles constitutionnelles. Alors que notre assemblée examinera à partir du 1er mars le projet de loi de lutte contre la criminalité organisée et le terrorisme, j’appelle de mes voeux la mise en place d’un tel dispositif.
La fermeté doit également être le maître mot en matière d’immigration : là aussi, il faut en finir avec les postures. Or je constate que nous vivons toujours dans une Europe passoire, qui laisse entrer sur notre territoire des individus dangereux. Des terroristes peuvent s’introduire en France sans aucune difficulté.