Intervention de Jean-Marc Ayrault

Séance en hémicycle du 23 janvier 2013 à 15h00
Questions au gouvernement — Situation au mali

Jean-Marc Ayrault, Premier ministre :

Je pense aux moyens militaires des Britanniques, des Danois, des Belges, des Allemands, des Néerlandais. Quant à la mission européenne de formation des troupes maliennes et de la MISMA, elle débutera au début du mois de février.

J'ajoute que les États-Unis et le Canada sont également à nos côtés.

Je veux dire à ceux qui seraient sceptiques qu'aucune intervention n'avait été autant préparée sur le plan international. (Murmures sur les bancs du groupe UMP.)

Dès son entrée en fonction, le Président de la République a appelé l'attention de nos partenaires européens et internationaux. À l'Assemblée générale des Nations unies, c'est lui qui a lancé un appel à la communauté internationale en rappelant les menaces qui pesaient sur le Mali, sur l'Afrique de l'ouest ainsi que sur l'Europe et sur la France. Sans cette mobilisation, sans ce travail de conviction, jamais la résolution du conseil de sécurité de l'ONU du 20 décembre dernier n'aurait pu être prise et jamais la MISMA n'aurait pu être mise en place.

Quant à la prise d'otages d'une violence inouïe avec des moyens militaires considérables qui a eu lieu la semaine dernière en Algérie, à In Amenas, elle était préparée depuis des mois. Elle vise l'Algérie mais elle souligne encore davantage la nécessité d'être unis, d'abord entre Français, mais aussi avec la communauté internationale, pour arrêter la menace terroriste. Ce qu'a fait l'Algérie était difficile. Je crois que ce pays a souffert depuis tant d'années du terrorisme qu'il sait ce que cela veut dire. Là encore, il fallait dire non à la violence telle qu'elle s'est exprimée. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et RRDP.)

Mesdames, messieurs les députés, l'engagement au sol de nos troupes était également nécessaire pour réduire cette menace. Bien sûr, l'intervention aérienne et héliportée complète est indispensable. En tout cas, l'engagement français préfigure la mission des forces africaines. Aujourd'hui, 2 300 hommes français sont sur le terrain, les frappes dans la profondeur pour désorganiser et affaiblir les moyens des groupes terroristes sont en cours.

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