Intervention de Bernard Cazeneuve

Séance en hémicycle du 23 janvier 2013 à 15h00
Questions au gouvernement — Commémoration du traité de l'Élysée

Bernard Cazeneuve, ministre délégué chargé des affaires européennes :

Madame la députée, vous avez raison de souligner l'émotion et la force des événements qui se sont produits à Berlin hier, et qui ont rassemblé toute la représentation nationale française et allemande. C'était d'abord, pour nous, un grand moment de commémoration de la signature du traité de l'Élysée, qui, il y a cinquante ans, avait vu deux hommes politiques visionnaires, le Général de Gaulle et le Chancelier Adenauer, faire montre d'audace, dans un contexte historique où la réconciliation n'allait pas de soi.

Ce sont cette audace, cet esprit, ce souffle qui ont présidé au Conseil des ministres franco-allemand qui s'est tenu hier, parce que la Chancelière Angela Merkel et le Président de la République avaient souhaité, ensemble, que nous puissions nous doter d'un agenda ambitieux pour l'avenir. Cet agenda va nous conduire, sur tous les sujets que vous avez à juste titre évoqués, à porter ensemble des politiques ambitieuses pour nos deux pays et pour l'Europe.

S'agissant de la jeunesse, il s'agit de redonner des moyens à l'Office franco-allemand pour la jeunesse, pour que l'apprentissage de nos langues, dans nos pays respectifs, soit davantage approfondi, et que les jeunes Français parlent davantage allemand, et vice versa.

Il s'agit également, pour notre jeunesse, d'offrir de nouvelles garanties sociales, un droit à la formation, un droit à l'accès à l'emploi. Et dans la volonté qui est la nôtre de renforcer les relations entre les partenaires sociaux, en faisant en sorte qu'un dialogue puisse se nouer sur la compétitivité et les garanties sociales, la question de la jeunesse sera présente.

C'est aussi la politique énergétique, avec la volonté, dans le domaine des énergies renouvelables et du bilan thermique des bâtiments, de progresser ensemble.

C'est la volonté que nous avons, en matière de politique industrielle, d'avancer de concert sur la question de l'automobile.

C'est la volonté aussi qui nous anime, en matière de politique étrangère, de sécurité et de défense, de contribuer ensemble à la construction de l'Europe. Le soutien apporté hier par tous les groupes parlementaires au sujet du Mali témoigne de ce travail en marche. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe SRC.)

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