Madame la ministre, un objectif de 500 000 contrats a été annoncé par M. le Président de la République dans le cadre du plan formation. Il s’agit d’un effort extrêmement important, et utile quand on connaît la proportion de chômeurs de longue durée qui ne disposent d’aucune, ou seulement d’une très faible qualification.
On sait également que, dans certains secteurs d’activité particulièrement importants, un nombre non négligeable d’entreprises manquent de personnel qualifié. L’enjeu est donc, je le redis, majeur.
J’ai donc, madame la ministre, trois questions à vous poser. D’abord, les acteurs de la formation sont-ils en mesure de relever ce défi ? En effet, passer au stade d’un nombre aussi important de contrats nécessite de disposer des moyens nécessaires, d’être en mesure d’assurer le suivi et l’accompagnement des personnes. La qualité du suivi de ces contrats constitue un enjeu essentiel.
Deuxième question : si, partant du constat d’un défaut de qualification des chômeurs de longue durée, on considère que les formations doivent être qualifiantes et conduire à un emploi, comment être sûr que les orientations choisies seront les bonnes ? On sait malheureusement que certaines formations peuvent, en termes d’accès à l’emploi, avoir des résultats quelque peu aléatoires.
Troisième question : comment est-il prévu de sélectionner les métiers auxquels mèneront ces formations ? Comment est-il envisagé de répondre aux attentes des entreprises qui font, précisément, état de la difficile adéquation entre leurs demandes de personnel qualifié et les réponses qui y sont apportées ? Telles sont les questions sur lesquelles je souhaiterais, madame la ministre, que vous nous apportiez des précisions.