Il a été instauré en 2000 et est géré administrativement par Business France. Pour autant, s’il existe un dispositif qu’il est possible d’améliorer et d’élargir, c’est bien celui-là aussi, car encourager les expériences internationales et le développement professionnel à long terme, c’est bien un projet qui doit tous nous réunir.
Premièrement, 94 % des cadres en recherche d’emploi se disent prêts à partir à l’étranger. Or, le dispositif VIE n’est pas accessible aux jeunes actifs âgés de plus de 28 ans. Il faudrait donc l’étendre, comme le préconise également ma collègue Jacky Deromedi au Sénat, aux seniors, et mettre en place un volontariat d’experts à l’international, ou VEPI.
L’indemnisation mensuelle moyenne d’un cadre au chômage, qui peut être estimée à 3 000 euros, pourrait avantageusement être remplacée par une exonération des charges patronales, au bénéfice de l’entreprise, pendant une durée maximale de quinze mois. Ainsi, le développement économique que connaissent différentes régions du monde pourrait être utilement exploité dans la lutte contre le chômage.
Madame la ministre, toutes les PME et PMI qui n’ont pas les moyens de se payer du personnel à l’export pourraient enfin, grâce au VEPI, émerger à l’exportation.
Deuxièmement, il semble opportun d’offrir des débouchés internationaux à des niveaux de formation non couverts aujourd’hui par le VIE, et de l’ouvrir à des jeunes formés dans les métiers d’excellence reconnus hors de France : je pense notamment à certaines filières d’apprentissage. Un élargissement de ce dispositif aux disciplines techniques ou professionnelles pourrait favoriser, par exemple, le développement de ces fameux contrats d’apprentissage à l’étranger, assimilables à un compagnonnage international.
Troisièmement enfin, par le passé, des aides, minimes mais efficaces, étaient accordées aux chambres de commerce développant un service d’emploi au service des jeunes désireux de travailler au sein d’entreprises françaises à l’étranger. Je pense par exemple à ce qui s’est fait à Hong-Kong. Très souvent, ces aides ont été supprimées et ces services d’emploi se trouvent en péril. N’y aurait-il pas un moyen de leur permettre de poursuivre leur activité et d’intéresser le ministère au sort de ces chambres de commerce qui constituent d’excellents relais à l’étranger ?