La mobilité favorise l’ouverture sur le monde et constitue également un moyen d’accompagner les jeunes dans la définition de leur projet personnel et professionnel. Elle les aide à acquérir des compétences qui pourront leur être utiles au cours de leur parcours.
Je ne connais pas le dispositif relatif aux chambres de commerce françaises à l’étranger dont vous avez parlé à l’instant. Sachez, par ailleurs, que je travaille sur certains projets de coopération entre Pôle emploi et son homologue allemand. Je serai d’ailleurs vendredi à Berlin en vue de favoriser la mobilité des apprentis, de définir un programme Erasmus professionnel mais aussi de travailler la question de l’accueil des Français qui cherchent un emploi en Allemagne. Je suis donc tout à fait ouverte au développement ce type de partenariat.
Le Gouvernement a fixé l’objectif, qui a été inscrit dans le contrat d’objectifs et de performance de Business France pour la période 2015-2017, d’atteindre le chiffre de 10 000 VIE en poste à l’horizon 2017.
Vous dressez le constat, que nous partageons, de la concentration, c’est-à-dire du recrutement de VIE diplômés, notamment à bac +5. Pour y remédier, nous avons lancé en novembre 2013 un dispositif VIE Pro qui vise à rendre le programme plus accessible aux jeunes moins diplômés, inscrits dans un cursus de licence professionnelle.
C’est vrai, les résultats, à ce jour, ne sont pas vraiment au rendez-vous, ce que nous regrettons. Une cinquantaine de jeunes sont partis. Une expertise est menée par la Direction générale du Trésor afin de proposer des pistes d’amélioration du dispositif et favoriser la rencontre entre l’offre et la demande de VIE Pro. Il pourrait être envisagé de faire évoluer le dispositif initial pour mieux répondre aux besoins des entreprises en ciblant de nouvelles filières, par exemple l’aéronautique, l’informatique ou le génie mécanique. Nous devons également promouvoir davantage les filières technologiques ou techniques. J’y tiens tout particulièrement.
L’âge de la mobilité est une autre piste de réflexion.
Certains freins devraient néanmoins persister, comme le niveau de langue étrangère pour des cursus technologiques moins bien préparés, mais nous pouvons développer des cursus spécifiques dans ce cadre.
Je vous invite par conséquent à poursuivre cette discussion notamment avec mon collègue Matthias Fekl, qui est très engagé en faveur de l’accessibilité du plus grand nombre à la mobilité.