En 2013, dans le cadre d’un plan pluriannuel contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale, le Gouvernement a choisi d’agir pour prévenir le risque d’exclusion des jeunes en leur proposant un dispositif original soutenu par la Commission européenne : la garantie jeunes, qui se traduit par un accompagnement renforcé vers l’emploi et une allocation pour s’installer dans la vie active.
Au plan quantitatif, le dispositif se déploie conformément aux objectifs que le Gouvernement avait fixés : 50 000 jeunes fin 2015 et 150 000 d’ici 2017. Au 31 décembre 2015, 72 départements déployaient déjà la garantie jeunes dans 273 missions locales. Je regrette à cet égard que certains départements n’adhèrent pas, dont la Moselle dont je suis issu. A cette date, 46 000 jeunes étaient entrés en garantie jeunes depuis le début du dispositif et 35 000 étaient en cours d’accompagnement.
Au plan qualitatif, nous avons déjà quelques retours sur leur profil : 94 % ne sont ni étudiants, ni en emploi, ni en formation. Près de 80 % sont très peu qualifiés ou n’ont aucun diplôme et 21 % résident dans des quartiers prioritaires de la politique de la ville, qui, je le rappelle, sont composés de 18 % de jeunes, soit peu ou prou le pourcentage de jeunes en quartiers prioritaires concernés par le CIVIS – 25 %. Enfin, 18 % n’étaient pas connus des missions locales et près de 83 % des jeunes accompagnés depuis plus de deux mois en garantie jeunes ont connu une ou plusieurs expériences professionnelles.
Pouvez-vous nous préciser les effets du dispositif sur la trajectoire des jeunes concernés ?
Lors d’une session de contrôle parlementaire en juin 2015, votre prédécesseur évoquait la mise en place d’un comité scientifique pour affiner le profil des jeunes décrocheurs.
Enfin, le ministère devait travailler avec le secrétariat général pour la modernisation de l’action publique sur les conditions de mise en oeuvre du dispositif de la garantie jeunes en vue de le simplifier et d’améliorer les modalités de gestion liées à la procédure du Fonds social européen. Quels retours avez-vous sur ces deux aspects ? Je vous remercie.