Intervention de Didier Bollecker

Réunion du 2 février 2016 à 16h00
Mission d'information sur l'offre automobile française dans une approche industrielle, énergétique et fiscale

Didier Bollecker, président de l'Automobile Club Association :

L'Automobile Club Association est la branche française de la Fédération internationale de l'automobile (FIA) et compte 840 000 membres. Nombre de nos adhérents nous ont fait part de leurs interrogations, mais – faut-il le déplorer ? – moins sur les éventuelles émissions polluantes de leurs voitures que sur le risque de perte de performances. Je partage le constat établi par MM. Quéro et Chiapello : les consommateurs se préoccupent assez peu du bilan énergétique de leur véhicule au moment de l'achat.

Les automobilistes sont plus troublés par l'incohérence et le manque de transparence des tests et de la réglementation : ils ont été incités à acquérir des automobiles diesel – la prime au diesel a perduré après le Grenelle de l'environnement – et l'on voue aujourd'hui ce carburant aux gémonies en prônant le retour à l'essence. Ces changements de législation sont mal compris, mais peuvent être l'occasion d'un rééquilibrage entre les parts de marché respectives de l'essence et du diesel. Alors que la part des véhicules diesel est de 66 % en Europe – ce qui est considérable –, je rappelle qu'elle n'est que de 1 % aux États-Unis ; c'est pourtant dans ce pays que le scandale a connu le plus d'ampleur.

Nous demandons que de nouveaux tests soient utilisés, mais nous demandons aussi une stabilisation de la réglementation ; nous ne savons toujours pas – même dans les villes-tests comme Strasbourg – quel sera le devenir du pastillage de différentes couleurs en fonction du taux d'émissions polluantes des voitures. Je ne pense pas par ailleurs qu'aucune pastille n'a jamais supprimé la pollution : il faut donc trouver autre chose, et l'attente de nos adhérents est forte dans ce domaine.

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