Intervention de Grégory Pelletier

Réunion du 2 février 2016 à 16h00
Mission d'information sur l'offre automobile française dans une approche industrielle, énergétique et fiscale

Grégory Pelletier, chef du service rédactionnel de l'édition grand public de L'Argus :

Depuis le commencement de l'affaire Volkswagen, nous nous sommes attachés à fournir à nos lecteurs des informations techniques afin de déterminer les éléments sur lesquels la tricherie avait porté. Le groupe Volkswagen a fourni très peu de réponses, notamment en ce qui concerne les immatriculations, et par conséquent, le nombre, des véhicules concernés en France ; nous avons publié ses informations. Responsable de l'occasion et de la fiabilité au sein de L'Argus, je suis le groupe Volkswagen depuis longtemps. Nos lecteurs trouvent injuste le fait que, à la différence des Américains, les consommateurs européens ne bénéficient pas de la prime de dédommagement de 1 000 dollars ; à cela, Volkswagen répond que les véhicules seront remis aux normes, sans plus de commentaires.

Nous savons tous que les constructeurs optimisent le cycle européen de conduite, dit New European driving cycle (NEDC), l'évolution vers des tests beaucoup plus proches de la réalité aura un coût ; or on veut leur imposer des normes Euro 6. Cn qui ne seront définies qu'à l'automne 2017. Ainsi, les solutions techniques propres à diminuer le taux d'émission de NOX existent, mais leur coût est tel que les vendeurs considèrent qu'il sera impossible de commercialiser les véhicules susceptibles d'en être équipés. De fait, les consommateurs ne sont pas disposés à payer pour du CO2 ou du NOX, et, lorsque nos lecteurs nous interrogent, c'est afin de savoir si leur voiture va perdre de la puissance et s'il y a lieu de répondre au rappel.

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